Regneville sur mer les 11 et 12 mai 2024 pour ExtraBrut(es)
On est arrivés au salon ExtraBrut(es) le dimanche matin à 11h30, avec la petite inquiétude de savoir s’il resterait encore quelques quilles aux vignerons et cidriers. On s’est lancé dans la dégustation avec un bel enthousiasme et une volonté farouche : celle de tout goûter. Et bien les amis, c’est un véritable epic fail ! Et pourtant on on a bossé ! On a attaqué gaiment avec le seul bordelais du clan : le château l’Hospital. De quoi vous réconcilier avec le bordeaux.
Le vin nature en Alsace, le nature au naturel
On s’est ensuite lancé dans l’Alsace avec Riestch, Goepp et Meyer. Et cette Alsace là, c’est que du bonheur, d’abord parce que les mecs sont tous sympas, et parlent de leurs vins sans la moindre once de prétention (c’est quand même rare dans le monde du picrate), mais en plus, ils évitent tous les écueils dans lesquels le Grand-Est tombe parfois. Ici, pas d’excès de sucre et pas de liquoreux, mais de la tension, de la simplicité, de la franchise. En Alsace nature, on va à l’essentiel, et c’est bon.
Petite mention spéciale pour le Murmure de chez Rietsch, la mer et coquillages de chez Meyer, et le savagnin rose de Goepp.
Domaine LBV : ça goute bien !
En quittant l’Alsace, on a fait une petite halte au domaine LBV (traduisez Le Breton et Vial) entre Uzes et Nîmes, et c’est une véritable pépite. Je ne sais pas comment vous le dire autrement. On a dégusté 5 vins, tous meilleurs les uns que les autres, et pourtant, les vignerons s’essaient à la diversité : un blanc, un glouglou, et des rouges plus tendus et charpentés ; tout est hyper bien maîtrisé !
Le vin nature en Auvergne : retour à la maison !
Alors, tant qu’on était sur une belle lancée, on est arrivés en terre sainte (et oui, on est auvergnats tous les deux). On est tombés par hasard sur un joyeux olibrius qui ne fait rien comme tout le monde : j’ai nommé Serge Gayet qui a élu domicile dans l’Allier au petit domaine d’Echiat. Le mec est un ovni, et ses vins sont parfaitement à son image. Il fait du chardonnay qui n’y ressemble en rien (pour notre plus grand bonheur parce que ce n’est clairement pas notre cépage préféré), il est allé toquer chez tous ses voisins pour récupérer des vignes à droite à gauche et il en fait un « Jaspinez ! » de cépages hybrides génial. Bref, on s’est régalés, et en plus, le mec est sympa !
Alors tant qu’on était en Auvergne, on s’est arrêtés chez un Bouju pris d’assaut qui est clairement la star du salon. Dommage : jouer des coudes pour déguster, ça gâche un peu le plaisir. Mais ça goûte quand même très bien. Le mec s’éclate avec tous ses cépages, fait ses expériences digne d’un savant fou, et attire les dégustants comme des mouches.
Après Bouju, on a fait halte chez No control, toujours aussi rock avec sa deuxième version de Babinou.
Alors histoire de voir si l’Auvergne avait bien le vin en poupe, on a décidé de terminer par l’Elémentaire Landry Boudot. Wahou. Le mec méritera un article à lui tout seul, mais si je vous résume ça en un mot : dinguerie ! Et Landry a même poussé le vice jusqu’à arborer le blason normand sur les coudières de son pull. Je ne sais pas si la Normandie est séduite, mais nous oui !! 7 cuvées : 7 réussites.
Une salon de vin nature avec une organisation au top
Alors, épuisés par toutes ces émotions, on s’est réfugiés chez The Presbytère pour déguster leur baos de cochon. Si vous croisez la route de ce petit Food truck, arrêtez-vous, c’est un délice.
Nous n’avons pas testé les autres restaurants (on est solides sur les appuis, mais on peut quand même pas être sur tous les fronts) mais ça avait l’air très bon :
- Huîtres normandes de Monsieur Jean-Paul
- Tartes flambées alsaciennes salées et sucrées (par des vrais alsaciens avec l’accent)
- Cuisine végétale, locale, biologique, de saison et faite maison par Sauge
- Fromages de la fromagerie Edouard
- Madeleine gâteaux : Léa Pigasse
- Café ambulant : La 2 cv. café de la baie.
Pierre de Lune : une pépite à suivre
Et puis on a gaiment repris notre tour du pays. Personne aux Perles de Lune, on s’y est arrêtés un peu par hasard, et on a craqué ! Aurélie Lataix est adorable, et elle présente avec enthousiasme ses deux premières cuvées : Baiser salé et Pirouette. Deux merveilles ! On a déjà hâte de goûter à nouveau, d’ailleurs, on en a rapporté.
Cidres et poirés d’auteurs
Bon, je vous avoue qu’après ce Tour de France en accéléré, on commençait à fatiguer. Mon mec me dit « je sais pas toi, mais moi j’ai la langue comme une pantoufle ». On se dit donc que pour se refaire une santé, on se lancerait bien dans les cidres. Alors on est allés directement à l’essentiel. On s’est précipités chez Cyprien Lireux, notre très gros coup de coeur extra brut 2023. On a tout goûté avec le même bonheur que l’année passée, et on a tout racheté, parce que bon sang, qu’est ce que c’est bon. Chez Cyprien, il n’y a rien à jeter. Je ne saurais même pas dire lequel de ses jus est mon préféré tellement tout est bon.
On s’est ensuite trouvé une petite place à la ferme de L’Yonniere avec ses poirés de dingue. Là aussi, on à craqué.
Alors après 5h de dégust intensive, plus de 50 vins goûtés, environ 20 cidres, 5 cartons dûment chargés dans le coffre de la bagnole, et des papilles éreintées mais épanouies, on a déclaré forfait. On a donc repris la route du retour, mais la journée valait vraiment les quasi 6h aller-retour. On est rentrés avec des souvenirs plein la tête, et l’envie de tout goûter à nouveau. Hâte de déballer nos cartons, et à votre santé !